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                              Pourquoi...

 

        Je vous parle du commencement

 

 

J'ai été très rebelle, à cette technique d'aplatir la paille. 

 

Encore aujourd'hui je persiste à aimer, c'est là un de mes défauts, ce relief au toucher.

 

Par exemple, j'ai gardé les noeuds de la paille, vous pouvez le voir dans le tableau "Incandescence".

 

La paille naturelle claire et sans artifices est toujours un réflecteur de lumière surprenant.

 

Si vous me permettez, j'ai quelques explications qui pourraient peut-être excuser la façon de comment j'ai travaillé jusqu'à

 

maintenant.

 

C'est à Rio que j'ai commencé a dessiner à l'encre de Chine tous les monuments. J'ai appris à observer la perspective, la

 

lumière et les ombres. En manipelant la terre, j'ai travaillé les volumes; et j'ai commencé à créer.

 

Après en France, le papier maché et d'autres matériaux pour m'amuser et rire avec les enfants, en faisant des masques et

 

marionnettes. Avec la mosaique de pierres, j'ai découvert les assemblages et les jointures. Et enfin la marqueterie de bois,

 

que j'ai enrichi avec l'éclat surprenant de la paille de blé. 

 

Je ne sais pas à quel momment j'ai décidé que ce que je faisais par plaisir, était mon travail...

 

En tant que maman, être avec les enfants, (les miens, des écoliers ou jeunes des groupes Art-thérapie), créer avec eux ou

 

pour leur faire plaisir, était source, à elle seule, d'une réalisation personnelle!

 

Pour une période j'ai travaillé le modelage et les couleurs avec des enfants psychotiques, autistes ...

 

J'ai beaucoup appris avec eux! Mon regard a changé.

 

Ce qu'est, doit rester vrai et naturel. Ces enfants là n'aiment pas la substitution, ni l'ambiguïté. Ils aiment les couleurs

 

primaires, déjà les couleurs qui se mélangent c'est un problème! Tout juste les secondaires...

 

Quand j'ai commencé mon premier travail de marqueterie de bois et paille, le Paravent " Lucille et les libellules",

 

j'ai pris comme thème une musique  d'Yves Duteil que tout d'abord il fallait la traduire en dessin.

 

Par hasard je lis un reportage sur Laurent Lévêques et sa marqueterie de paille. E c'est là que je découvre ces éclats

 

magnifiques de lumière. Mais je ne peux et ne veux pas utiliser à ce moment là la paille comme il préconise...c'est

 

dommage! J'ai besoin: du toucher, de l'odorat, le pouvoir de séduction, du vrai!

 

Concilier les deux marqueteries. C’est ainsi que j’ai commencé, avec la technique asiatique de relief.

 

J'ai reçu pour commencer les conseils de Raphaël Toledano (2005) pour l'achat des essences de bois et d'explications

 

pour la marqueterie. J'aime le bois. Comme d'autres marqueteurs, j'ai choisi les plusieurs essences de bois pour donner

 

les touches des couleurs ou les essences de bois teintées. J'ai aussi utilisé la peinture, par exemple: pour les orchidées

 

du Paravent "Lucille et les libellules" ou pour les pommes et le caméleon du Tableau  "Harmonie ou le souffle de la vie"...

 

Mon premier champ de blé (2005) était près de ma petite ville près de Versailles, avec l'accord de l'agriculteur, j'ai cueilli

 

moi même le blé.

 

Depuis quelques années, je travaille beaucoup plus avec de la paille colorée de seigle. Ce seigle est planté et préparé

 

par la famille Rodot.

 

Je conclue en disant que j'aime toujours l'idée qu'une personne peut "voir" mon travail avec les pointes de ses doigts

 

et que je cherche un lien entre la vie, mes rêves et mon travail.

 

                                                                                               Patricia Fossoux                                                     

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